Grippe : Faîtes-vous vacciner !
Fièvre élevée, douleurs musculaires, grande fatigue, difficultés respiratoires… La grippe est bien plus qu’un gros rhume. Pour prévenir cette maladie sérieuse, la vaccination constitue le moyen le plus sûr et le plus efficace.
La grippe apparaît généralement en période d’épidémie dans le courant de l’hiver. Elle est très contagieuse : le virus se transmet dans l’air expiré par la personne malade (toux, postillons, éternuements), les écoulements nasaux ou encore au contact d’objets familiers.
Etrangement, la contamination a lieu avant même que le sujet « porteur » n’en présente les symptômes. La prolifération de la grippe est très rapide et peut voyager à travers le monde en quelques semaines créant des foyers d’épidémie. On parle de « pandémie » lorsque la maladie s’étend à toute une population ou au monde entier. La dernière remonte à l’hiver 1968-1969.
Dans nos régions, les épidémies se déclarent normalement à la fin de l’automne et dure jusqu’à la fin du printemps. Durant cette période, la grippe a une activité intense au sein d’un foyer pendant 4 à 6 semaines avant de migrer vers d’autres régions en l’espace de 3 mois.
« Un virus caméléon »
La grippe est une maladie singulière : elle est due non pas à un virus immuable mais à des virus (A,B,C) et sous-types de virus dont la particularité est de se modifier au fil du temps. Cette instabilité a une double conséquence : d’une part, on ne peut pas éradiquer la maladie et d’autre part, les délais de propagation sont très rapides.
Dans nos régions tempérées, il est recommandé de se faire vacciner entre octobre et novembre, l’immunité n’apparaissant que 2 semaines après l’administration du vaccin.
Le vaccin est renouvelé chaque année neuf mois environ (février) avant la vague épidémique automnale. Sa composition, très contrôlée, doit répondre aux recommandations émises chaque année par l’OMS. Cet organisme mène un programme mondial de surveillance en coopération avec 110 centres nationaux de la grippe dans 82 pays et 4 centres de recherche de référence basés à Atlanta, Melbourne, Tokyo et Londres. Le virus de la grippe mutant régulièrement, leur rôle consiste à détecter des souches nouvelles susceptibles de déclencher une épidémie.
Identifiées, elles sont alors comparées aux souches vaccinales existantes au moyen d’échantillons de sérum humain recueillis avant et après la vaccination pour évaluer le degré d’efficacité des vaccins disponibles. A terme, ils doivent doit être efficace contre les trois souches les plus virulentes. D’après les études, le taux d’efficacité des vaccins s’élève à plus de 70 %.
« Une maladie sérieuse »
Chaque année en France, la grippe touche entre 3 et 8 millions de personnes de tous âges. Pouvant s’accompagner de complications sévères comme la surinfection bactérienne qui nécessite une hospitalisation ou la détresse respiratoire, elle est aujourd’hui la première cause de mortalité par infection chez les sujets âgés. C’est pourquoi la vaccination est recommandée chez toutes les personnes de plus de 65 ans et celles présentant des affections chroniques (cardiopathie, insuffisances respiratoire, rénale, diabète, déficience immunitaire,…). Contrairement à ce que l’on peut entendre, le vaccin est très bien toléré. Seule une légère réaction locale peut apparaître mais elle disparaît très vite.
Important : La vaccin antigrippal contenant de l’œuf, il est formellement interdit aux personnes allergiques à cet aliment. |
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Les antibiotiques sont-ils efficaces contre la grippe ?
Les antibiotiques sont des médicaments qui agissent sur les bactéries. Les virus n’ont rien à voir avec les bactéries, et aucun antibiotique n’a la moindre efficacité sur ces derniers. C’est pourquoi ils ne doivent pas être administrés chez les sujets atteints de la grippe, sauf en cas de surinfection par une bactérie.
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