La phytothérapie est-elle efficace ?

Aujourd’hui, 73 % des Français déclarent utiliser régulièrement des compléments de phytothérapie. Sont-ils pour autant efficaces… et surtout sans risque pour la santé ?

Se soigner par les plantes, c’est une pratique qui remonte à l’Antiquité. Déjà dans l’Égypte ancienne, le ricin était prescrit comme laxatif, quant au pavot et à l’opium, ils faisaient office de puissants antalgiques . Désormais classée parmi les médecines douces, la phytothérapie est pourtant très proche, par certains aspects, de la médecine classique.

Lutter contre les récidives

La phytothérapie repose sur les mêmes principes que la médecine allopathique classique. Après un examen physiologique précis et complet, le médecin phytothérapeute établit un diagnostic et prescrit au patient un remède aux propriétés à la fois curatives (éradiquer les causes du mal) et préventives (lutter contre les récidives). Concept à bien distinguer de celui des autres médecines douces (aromathérapie, ayurvéda …) qui, elles, travaillent à rétablir l’équilibre général du corps sans s’attarder sur les symptômes.

Des remèdes naturels

Le choix des médicaments de phytothérapie repose sur la capacité d’un végétal (entier ou en partie) à agir sur les processus physiologiques (cardiovasculaires, respiratoires, digestifs,…). Par ailleurs, ils sont régis par les mêmes critères que les médicaments synthétiques : degré de tolérance, évaluation des effets secondaires et posologie. Enfin, la législation actuelle impose qu’ils témoignent à la fois d’une action phamacologique prouvée (testée en laboratoire) et d’une efficacité clinique.

A noter : Depuis janvier 2006, plus aucun phytomédicament n’est remboursé par la Sécurité Sociale. Quant à la consultation d’un phytothérapeute, elle peut être prise en charge à condition que le praticien soit également médecin généraliste.

Médecine ou complément médical ?

Pour le Docteur T. Telphon, membre de la société française d’Endobiogénie et Médecine, il est important de préciser que « l’allopathie » (médecine classique à base de médicaments) est indispensable en cas d’urgence médicale. A elle seule, la phytothérapie n’est pas suffisante à lutter contre des pathologies lourdes. Toutefois, elle se révèle efficace dans le traitement des maux quotidiens (angine, rhinite allergique, cystite, diarrhée, eczéma,…) qui représentent 99 % des motifs de consultations quotidiennes. Elle évite les effets secondaires indésirables et le développement de maladies iatrogènes (d’origine médicale). » Complémentaire, elle s’associe intelligemment à la médecine classique : grâce à son action de drainage général, le remède naturel permet une meilleure assimilation et acceptation ainsi qu’une optimisation du traitement synthétique.

Principales indications

Retrouver le sommeil

houblon, lavande, tilleul, camomille

Lutter contre les problèmes digestifs

gentiane jaune, lavande, lierre terrestre mauve sauvage, menthe poivrée, orange amère, pin sylvestre, ronce, verveine.

Soulager les douleurs articulaires

bardane, bruyère, frêne, matricaire, , ményanthe (trèfle d’eau), reine-des-prés, sureau noir.

Soigner les affections des affections respiratoires

bouillon blanc, bourrache, églantier, eucalyptus, guimauve, lierre terrestre, matricaire, mauve sauvage, sureau noir, tilleul, violette odorante.

L’automédication, c’est pas automatique « Quand je me sens malade et que j’estime que ce n’est pas trop grave, je me procure moi-même le médicament en pharmacie. Je n’ai pas besoin de médecin pour cela. »

En 2001, 62 % des Français approuvaient ce discours. Certainement en raison des incitations politiques qui voient dans l’automédication un moyen de réduire le déficit de la Sécurité Sociale et d’éduquer les Français aux problèmes de santé. Ce boom de l’automédication a notamment profité aux médicaments de phytothérapie en raison de leur bonne tolérance et de leurs propriétés préventives. En effet, 73 % de la population déclaraient en 2002 utiliser régulièrement des remèdes naturels dont 79 % de femmes.

Pourtant elle doit rester ponctuelle et passagère et doit utiliser une gamme de plantes restreinte aux effets bien connus.

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