Nice, un séjour so nice
Promenade des Anglais, un saxophoniste entame un air de jazz. C’est un appel à la contemplation, assis sous une pergola, face à la mer. Nice, des vacances so nice !
Par Corine Moriou. Texte et photos.
Nice nous émeut. Nous croisons des victimes de l’attentat et notre coeur saigne. Les anges au ciel tutoient ceux de la Baie des Anges. Cette année, comme à chaque saison, nous revenons à Nice et nous y reviendrons encore et encore. La vie est fragile, nous le savons. Intensément, nous rendons hommage à Nice, cette ville que nous aimons. Des palmiers majestueux, un ciel bleu, une mer tonique. Nous sommes sur la French Riveriera, c’est le bonheur. Si vous n’avez pas la possibilité de résider dans l’un des luxueux hôtels de La Prom’, L’Hôtel Royal, qui jouxte le Palais de la Méditerranée, est le bon plan ! Demandez les Suite Executive, avec terrasse vue mer, au 5 ème étage. Ce sera votre « petit luxe » ! Des cours de yoga, des excursions dans la région, des soirées festives et culturelles sont proposés. A Nice, il y a les attrape-touristes et il y a les palaces. Au Negresco, la formule du déjeuner à une vingtaine d’euros est très plaisante. Mais il n’y a aucune publicité ! Palace légendaire, le bar de l’hôtel attire une clientèle cosmopolite lors du happy hour des mercredi, jeudi et vendredi. Les conversations en anglais fusent entre amoureux de la Côte d’Azur.
L’hôtel Le Royal, un bon plan
Une envie de bain de mer ? Dérouler sa serviette sur les galets n’est pas si inconfortable qu’on pourrait le penser. Question d’habitude ! Mais mieux vaut prévoir des petites chaussures anti-dérapantes ou des chaussons de plongée. Ils sont nombreux les cols blancs à venir sur la plage publique en fin de journée, le temps d’un plongeon. Mais si l’on est en mode farniente, le « must » est de louer un matelas et un parasol sur la plage Blue Beach,à la hauteur de l’hôtel West-End. Le roulis sur la mer est un doux refrain dont on ne se lasse pas. La musique des lounge bars nous cassent les oreilles. Il va bientôt falloir payer pour écouter le silence ? Pour le déjeuner, contentez vous d’une salade niçoise, car les restaurants de plage sont certes attractifs, mais assez pauvres sur le plan culinaire. L’addition, en revanche, est salée ! C’est du côté du Cours Saleya, où se tient le grand marché aux fleurs le matin, que vous pourrez découvrir de véritables bistrots niçois.
Acchiardo, le rendez-vous des Niçois
Parmi les nombreux établissements avec terrasses, Le Safari est une bonne adresse. C’est un excellent restaurant, gentiment bobo, qui cuisine des recettes niçoises et fait la promotion des artistes de la région exposés dans les différentes salles. Acchiardo, une affaire familiale (3ème génération), est le rendez-vous des gourmets bien informés. Derrière son comptoir, Evelyne, la femme du patron, accueille avec le sourire les nouveaux venus. L’assiette niçoise (petits farcis, poivrons grillés, trucchia, panisse, caviar d’aubergine… ) permet de découvrir la cuisine « nissarde ». La bourgeoisie locale aime se retrouver au Comptoir du Marché dont les plats sont savamment mijotés tandis que les parisiens branchés privilégient La Petite Maison où ils espèrent apercevoir Nicolas Sarkozy en compagnie de Christian Estrosi, Elton Jones et autres stars qui fréquentent cette institution. Au détour de votre ballade dans le Vieux-Nice italien et baroque, laissez vous tenter par une glace chez Fenocchio, créateur de parfums inattendus comme La Tomate Basilic, Le Cactus ou Le Coquelicot. C’est Le Berthillon local !
Florian ou le délice des fruits confits
Du côté du port au décor de carte postale, Florian vous ravit avec ses corbeilles de fruits confits. Mais attention à l’excédent de bagages une fois arrivé à l’aéroport.Cinquième métropole de France, Nice est une ville multi-facettes qui incite à de longues flâneries à pieds, mais aussi en bus et en tram. Les taxis pratiquent des tarifs pour milliardaires russes ! Mieux vaut emprunter les cyclo-taxis, un transport écolo qui fait un carton dans la capitale azuréenne. Uber serait également moins cher que les taxis locaux. A vérifier, selon l’heure que le prix ne soit pas majoré par trois.
A la colline du château, vous pouvez admirer le panorama de la terrasse Frédéric-Nietszche, d’où ce dernier méditait. Nouveau lieu de déambulation, la Promenade du Paillon accueille le festival de jazz en juillet. Poumon vert en plein coeur de la ville, elle mène au MAMAC, le musée d’art moderne et contemporain. Les expositions temporaires ont parfois peu d’intérêt, mais on a plaisir à découvrir la vie et le travail de Niki de Saint Phalle après son très remarqué succès au Grand Palais, à Paris. Tableaux d’Yves Klein, compressions de César, emballages de Christo et graffitis de Ben illustrent l’Ecole de Nice, baptisée aussi le Nouveau Réalisme.
La Galerie Eva Vautier, lieu des tendances
La Galerie Eva Vautier, du nom de la fille de Ben, expose des artistes confirmés et de jeunes talents émergents mis en valeur par une belle programmation de soirées danse, vidéo, concerts, lectures de poésie, débats… Un lieu culturel qui bouge ! C’est là que cela se passe. Le musée Marc Chagall, ouvert de plein pied sur un parc planté d’oliviers, a été conçu en accord avec l’artiste qui a procédé lui-même à l’accrochage en 1973. C’est la plus importante collection permanente grâce à ses donations. La Bible est au cœur de l’œuvre de Chagall, peintre mystique et sentimental – tantôt joyeux, tantôt désespéré – habité de grands élans poétiques cosmiques. Sous la tonnelle, une jolie buvette vous accueille pour une halte dans le jardin. Après une grimpette jusqu’aux arènes de Cimiez, berceau romain de Nice, vous pouvez visiter le musée Matisse… plus décevant que le musée Marc Chagall, car il y manque quelques toiles majeures du peintre. L’architecture de la nouvelle aile du bâtiment en impose, mais les personnes handicapées ne peuvent descendre voir La Piscine, œuvre monumentale en céramique, faute d’ascenseur.
Bars Lounge sur les toits
Le soir, il y a une vie sur les toits de Nice ! Les bars lounge du Méridien et du Plaza, ne désemplissent pas. Music Live, cocktails détonants, ambiance assurée ! Dans la vieille ville, les bars branchés sont légion. Mais Les Distilleries idéales méritent d’y commander une bière. La déco à l’ancienne, très originale, a été réalisée par l’artiste niçois Ramon. A deux pas de la Cathédrale Sainte-Réparate, Le Shapko est installé dans des caves voutées. C’est le rendez-vous des amateurs de jazz. Nice, ville jazzy !
Le Festival de Jazz se déroule tous les ans en juillet. Il prend désormais ses quartiers d’été au cœur de la ville, sur la Promenade du Paillon après avoir investi les Arènes de Cimiez pendant de longues années. En perpétuel mouvement, la cité niçoise, est un enchantement. Elle n’a rien à envier à Miami, sa concurrente en Floride. Plus loin, plus chère, plus bling-bling. Restons en France !
Y aller en avion
Air France et Easy Jet assure plusieurs rotations par jour au départ d’Orly ou Roissy. A partir de 100 euros A/R.
La navette Air France au départ d’Orly offre une grande flexibilité. On peut louper son avion ou en prendre un plus tôt.
Plus d’infos : www.airfrance.fr, www.easyjet.com
Notre sélection de guides
- Cartoville Nice, Gallimard
- Nice, Le Routard
- Nice, Mon city guide Petit Futé
- Nice Code, Culture et Plaisir
Plan de l'article :
Ne pas oubliez les auberges de jeunesses qui ne sont plus faites que pour les jeunes mais pour toutes générations confondus