Bien préparer son départ à la retraite se fait en deux temps : la vérification de vos droits et leur optimisation.
1. La vérification de vos droits
« Vérifier le nombre de trimestres et de points obtenus tout au long de sa carrière est indispensable », explique Marc Darnault, conseiller chez Optimaretraite. Pour cela, vous pouvez demander des relevés de carrière et de points auprès des différents organismes (ARRCO, AGIRC…), une démarche simplifiée ces dernières années par l’informatisation des données. Vous pouvez également utiliser le relevé de situation individuelle reçu à partir de 35 ans, puis tous les 5 ans.
Soyez particulièrement vigilant si vous avez changé plusieurs fois d’employeur et de caisse de retraite. Les erreurs sont en effet courantes. « Nous relevons régulièrement des erreurs dans les cas suivants : service militaire, travail à l’étranger, arrêts de travail, période de chômage… Soyez aussi particulièrement attentif si vous avez travaillé pour différents employeurs simultanément ». De même, faites des recoupements croisés entre les différents organismes et en cas de doute, demandez immédiatement un relevé détaillé.
Quand préparer ses points ? N’attendez pas la veille de votre retraite ! Le plus tôt sera le mieux, car cela peut être fastidieux pour les premières années d’emploi, et pour ceux qui ont commencé très jeunes dans la vie active. « Ce sont souvent les jobs d’été qui posent problème : si les fiches de salaire et les attestations ont été perdues, il devient difficile de retrouver la trace de l’employeur dont on se souvient, en général, à peine ».
Attention ! Faire régulariser une période n’est pas instantané ! Selon les interlocuteurs, cela peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. « Ne vous laissez pas décourager par les démarches : un trimestre coûte cher ! », explique le professionnel.
2. L’optimisation de vos droits
Rachat de trimestres :
Qu’est-ce-que c’est ? Il s’agit en fait de racheter des trimestres auprès de la sécurité sociale afin d’améliorer sa retraite en diminuant la décote, voire en l’éliminant (taux plein). « Les questions à se poser sont : Combien est-ce que cela va me coûter ? et Combien est-ce que cela va me rapporter ? », explique Marc Darnault. Cela va varier en fonction de la carrière de chacun et de la date souhaitée de départ à la retraite.
Deux options de rachat sont possibles :
- La première permet d’augmenter le taux de liquidation de la pension.
- La deuxième option permet d’augmenter le taux de liquidation de la pension ainsi que la durée d’assurance. À quel moment racheter ses trimestres ? « Je conseille de le faire au plus près de son départ à la retraite. Si vous le faites trop tôt, vous vous exposez aux réformes ainsi qu’à votre propre changement d’avis », explique le professionnel. En effet, si à 50 ans, la retraite vous semble un paradis à atteindre le plus rapidement possible, cela ne sera peut-être plus le cas à la veille de votre départ : enfants encore à charge, envie de continuer un projet professionnel quelques années de plus… On ne sait pas de quoi la vie sera faite !
Fiscalité avantageuse
De nombreux produits permettent de prétendre à un revenu complémentaire à la retraite. Certains sont accessibles en fonction de votre régime de retraite. Nous avons choisi de vous présenter les deux placements les plus courants.
Le Perp (Plan Epargne Retraite)
- Avantages : les versements effectués sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite.
- Inconvénients : sauf cas exceptionnels, l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite. La sortie ne peut se faire sous forme de capital qu’à hauteur de 20 % de l’épargne acquise. Le reste est automatiquement versé sous forme de rente viagère.
L’assurance-vie
- Avantages : l’épargne reste disponible. La sortie peut être effectuée sous forme de capital ou sous forme de rente. Possibilité de transmettre le capital hors droit de succession dans certaines limites. La fiscalité de la prestation est avantageuse suivant la durée du contrat.
- Inconvénients : pas d’avantage fiscal sur les versements effectués. Pas de possibilité de transférer les fonds sur un autre contrat. La première permet d’augmenter le taux de liquidation de la pension. La deuxième option permet d’augmenter le taux de liquidation de la pension ainsi que la durée d’assurance. À quel moment racheter ses trimestres ? « Je conseille de le faire au plus près de son départ à la retraite. Si vous le faites trop tôt, vous vous exposez aux réformes ainsi qu’à votre propre changement d’avis », explique le professionnel. En effet, si à 50 ans, la retraite vous semble un paradis à atteindre le plus rapidement possible, cela ne sera peut-être plus le cas à la veille de votre départ : enfants encore à charge, envie de continuer un projet professionnel quelques années de plus… On ne sait pas de quoi la vie sera faite !
Continuer à travailler :
Le cumul emploi-retraite est de plus en plus favorisé. Il a été assoupli par la loi n° 2008-1330 du 17 décembre 2008, entrée en vigueur le 1er janvier 2009. Deux possibilités s’offrent à vous :
- Vous avez liquidé votre retraite avec la durée d’assurance requise pour le taux plein et vous avez atteint l’âge légal (ou vous avez l’âge du taux plein), et vous avez liquidé l’ensemble de vos régimes de retraite obligatoires (français et étranger) : vous pouvez donc reprendre une activité dans la même entreprise ou trouver un autre emploi. Vous percevrez votre retraite et votre salaire, sans limitation de revenu.
- Vous ne répondez pas aux conditions ci-dessus : vos revenus ne devront pas dépasser un certain seuil (le cumul des pensions de retraite brute et du nouveau salaire brut ne devra pas dépasser, soit le montant du dernier salaire brut revalorisé (moyenne des 3 derniers salaires mensuels revalorisés), soit 160 % du SMIC. Le cas le plus favorable au salarié étant retenu). À coté de l’avantage non négligeable de percevoir à la fois un revenu d’activité et une pension de retraite, le cumul emploi-retraite présente deux inconvénients : en gagnant plus, vous allez peut-être devoir payer plus d’impôts. De même, vous continuez à payer des charges sociales, sans générer de droits sur votre retraite.
Astuce : « Reprenez une activité dans un autre régime de retraite, en adoptant le statut d’indépendant par exemple. Vous générez ainsi de nouveaux droits », conclut Marc Darnault.
Plan de l'article :
Votre message n’a pas été enregistré, merci de le remettre s’il vous plait.
Bonjour