Berlin, Budapest : deux capitales, deux Europes

Berlin

Écrasée sous les bombes en 1945, balafrée par le Mur jusqu’en 1989, l’histoire douloureuse de Berlin lui a donné un visage unique, qui ne ressemble à aucun autre en Europe. Huit fois plus étendue que Paris intra-muros, la ville donne l’impression d’une improbable immensité où le bâti côtoie la forêt, où les avenues gigantesques sont pratiquement désertées par les voitures, et où le vélo est roi !

A ne pas manquer :

Berlin moderniste. Berlin reste la ville de l’avant-garde, des expérimentations architecturales. Les équivalents modernes des chefs-d’œuvre du Bauhaus fleurissent le long de la Spree, autour du Reichstag et de sa coupole de verre, et redessinent le quartier de Mitte et son île au musée. La façade baroque du Zeughaus sur l’avenue Unter den Linden (les Champs-Élysées berlinois) connaît une seconde vie depuis son extension pilotée par Ieoh Ming Pei, l’architecte de la pyramide du Louvre.

À l’Est : Berlin festif et alternatif. Berlin est aussi, depuis les années 20, la ville de la fête ! Les terrains vagues où passait le Mur sont transformés en parc, ou squattés par des guinguettes. Le tout dans une atmosphère d’énergie créative et de foisonnement culturel. Autour de Friedrichstrasse et d’Oranienburg (l’ancien centre historique), les immeubles Art nouveau retrouvent des couleurs. Autour de Prenzlauer Berg, sous les arches métalliques du métro aérien, les troquets défraîchis offrent des prix imbattables, et continuent de faire vivre cette part essentielle de l’identité berlinoise.

À l’Ouest : Berlin romantique. Depuis la Porte de Brandebourg, l’Avenue du 17 Juin perce le grand parc du Tiergarten et se prolonge jusqu’à Charlottenburg, où trône le palais de Frédéric II. L’Orangerie du château propose régulièrement des dîners en costume d’époque, suivis de concerts, qui plongent le convive dans cette grande Allemagne du classicisme. Il y en a pour tous les goûts : Berlin, plus que jamais, dévoile toutes les facettes de sa mosaïque hétéroclite. Renseignements sur www.allemagne-tourisme.com

Budapest

Contrairement à Berlin, Budapest a été épargnée par les destructions. De part et d’autre du Danube, la ville dévoile son double visage. À l’ouest du fleuve, Buda, flâneuse et mélancolique, gravit lascivement les pentes des collines ; à l’est, Pest, fougueuse et indocile, s’étale fiévreusement dans la plaine.

Dans les pas de Sissi. Que serait Budapest sans Sissi ? Sous son règne se dessine la physionomie du Budapest actuel et sont dressés sur le Danube les ponts qui scellent à jamais la destinée commune de Buda et de Pest. Pensez à elle quand vous arpentez le quartier juif ou admirez la basilique Saint-Étienne et l’opéra monumental de l’avenue Andrássy !

Dans les pas des Turcs. Budapest se visite également dans les effluves des bains turcs ! Maîtres de la ville au XVIe siècle, ils y ont laissé la tradition des hammams. À Buda, ne manquez pas les Bains prestigieux du Gellért Gyógyfürdö, au sous-sol du palace éponyme construit dans le plus pur style Art Nouveau en 1912. Ses bassins carrelés d’un camaïeu de turquoise et d’aigue-marine évoquent davantage un palais des milles et unes nuits qu’un établissement thermal… Pest n’est pas en reste. Le Széchenyi Gyógyfürdö, complexe thermal le plus vaste d’Europe, s’étire dans le Városliget, le Bois de la Ville. Fameux pour ses joueurs d’échecs aquatiques, le grand bain extérieur à 38°C revêt une dimension féerique quand les pollens de mai constellent de paillettes cet éden vaporeux. À proximité, arrêtez-vous le temps d’un café au Restaurant Gundel, une institution ! Renseignements : www.budapestinfo.hu

Pratique :  Berlin et Budapest sont desservies par des compagnies low-cost (de 50 à 150 euros l’aller-retour au départ de Paris ou de province). Les 2 destinations s’apprécient tout particulièrement en mai : douceur du climat, arbres en fleurs sur le Danube, parcs fleuris à Berlin.