Ces plantes qui nous font du bien

Depuis plusieurs années, c’est l’effervescence autour des baies dites « exotiques », ces mines d’antioxydants appelées aussi « super-fruits » en raison de leur forte concentration en vitamines et minéraux. Aujourd’hui, Temps Libre vous présente les plus fameuses : goji, maca, baies d’argousier, et sève de bouleau.

LE GOJI

Le goji est le fruit du lyciet, un arbuste épineux cultivé abondamment dans le nord-ouest de la Chine, sur les hauts plateaux du Tibet aux confins de la Mongolie, dans la province du Ningxia. Cette petite baie rouge, parfois orangée, de forme allongée, au goût légèrement sucré, parfois un peu âpre, mûrit d’août à octobre. Depuis quelques années, la baie de goji a atteint la France, et fait un tabac : ses vertus médicinales ne sont pas étrangères à ce succès !

En Asie, la réputation du goji n’est plus à faire : sa consommation millénaire s’inscrit dans les croyances taoïstes. Ce fruit « miraculeux » stimulerait le Qi (énergie vitale du corps) et s’apparenterait ainsi à une forme d’élixir d’immortalité, puisqu’il apporte force et longue vie à qui le consomme régulièrement. D’un point de vue plus scientifique, il est vrai que sa composition est assez exceptionnelle. Il est pauvre en calorie et très riche en vitamines du groupe B, en antioxydants, et contient des acides aminés essentiels au bon fonctionnement du corps. La baie renferme également des oligo-éléments, comme le zinc, le fer, le cuivre et le sélénium. Bref, un véritable cocktail de jouvence ! C’est, dit-on, le secret de jeunesse et de santé des Tibétains.

Quelles vertus ?

Les vertus des baies de goji sont multiples : utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour protéger le foie, les reins et les organes de la vision, elles améliorent le bienêtre général. Elles vous redonnent également de l’énergie, tout en vous aidant à mieux dormir, puisqu’elles luttent contre l’anxiété. Excellentes pour renforcer le système immunitaire, elles combattent la fatigue et les infections. Elles sont également préconisées dans le cadre d’un traitement anti-cholestérol et feraient baisser le taux de sucre dans le sang.

Sous quelle forme la consommer ?

Les Asiatiques croient en son pouvoir de retarder le vieillissement cellulaire, d’où son attrait grandissant. En France, les fruits se présentent sous forme séchée, en poudre ou en jus. Plus rarement, vous pouvez aussi trouver du thé de goji (feuilles séchées et écrasées), de l’huile de graines ou encore du vinaigre de goji, utilisé dans la préparation de soupes et plats chinois. Il est préconisé de consommer 10 à 30 grammes de baies par jour, soit une petite poignée. On peut les déguster ainsi, ou les utiliser dans les préparations culinaires : le muesli au goji est très facile à préparer (ajoutez une poignée de baies dans le bol matinal et le tour est joué !), mais vous pouvez également préparer des mets plus raffinés comme les moules farcies au goji ou d’exquis muffins pour le dessert. Comme elles améliorent l’assimilation du calcium, les baies peuvent aussi être proposées aux enfants, qui aiment en général la douceur du fruit. Et pour convaincre ados et papas récalcitrants, sachez que la baie de goji est un excellent complément alimentaire pour le sport.

LA MACA DU PÉROU

La maca est une plante tubéreuse des hauts plateaux du Pérou, cultivée à plus de 3 500 mètres d’altitude. Elle résiste aux conditions climatiques extrêmes des Andes, passant d’un soleil torride la journée à des nuits glaciales. La racine est en forme de gousse d’ail, avec le bas charnu et la partie aérienne plus réduite. La légende veut que ce soient les Incas qui aient planté et récolté les premiers cette racine bienfaisante : pour eux en effet, la maca améliore les capacités d’adaptation du corps et agit sur ses besoins en fonction de l’âge et du sexe du sujet. En vivant dans un milieu si hostile, où les conditions climatiques sont rudes, on comprend aisément l’attrait des Incas pour cette racine. Les Amérindiens connaissent ses effets guérisseurs depuis des millénaires et au Pérou, la maca est cultivée pour ses vertus médicinales mais aussi comme aliment : elle entre dans la composition de biscuits, gâteaux et boissons. On la trouve crue, cuite ou séchée. En Europe, en Asie et depuis peu en Amérique du Nord, elle s’exporte sous forme de complément alimentaire en poudre ou en gélules. Alors, nous entendons d’ici vos questionnements : pourquoi un tel engouement pour une simple racine, nous qui vivons sous des latitudes clémentes  ? La réponse est simple et s’explique par de récentes analyses scientifiques : la maca est constituée de 50 éléments phyto-actifs dont certains contiennent de puissants effets de régulation hormonale. La maca serait-elle LE viagra naturel pour hommes ?

Quelles vertus ?

Les Indiens Quechua et Aymara ne tarissent pas d’éloge sur « leur » maca, considérée comme l’un des fleurons de leur patrimoine naturel et culturel. Comme souvent dans ce cas, la légende embellit la réalité, quitte à prêter à la racine des effets pour le moins… curieux ! On raconte ainsi que la maca accroît la grosseur, la longueur et la raideur de la verge lors des rapports… Riens moins ! Temps libre n’ayant pas été en mesure de vérifier ces informations, nous lançons volontiers un appel à témoins ! Plus sérieusement, la maca est un aphrodisiaque naturel, doublé d’un stimulant sexuel, qui agit sur la fertilité. Elle favorise également les stimuli énergétiques et intellectuels, aide à lutter contre la fatigue et fortifie l’organisme, plus particulièrement pendant les changements de saisons.

Et mesdames, la maca ne vous oublie pas : elle agit sur la libido, contribue à atténuer le syndrome prémenstruel et les symptômes de la ménopause. Elle peut être un complément alimentaire pour vous accompagner durant ces périodes, et constitue une bonne alternative aux compléments d’origine chimique.

Il y a maca et maca…

Attention néanmoins, il existe différents types de maca. Les études scientifiques n’ont porté que sur une variété de maca, celle de Pérou, qui est donc seule à même de garantir les effets physiologiques décrits. La maca du Pérou est rare et chère, mais ne succombez pas pour autant aux variétés bon marché, dont les vertus et les effets positifs ne sont pas garantis. Rendez-vous dans les magasins bio ou sur Internet pour vous procurer la précieuse racine (que vous trouverez en gélules, en granules, ou en poudre à ajouter à une boisson), et nous vous souhaitons de belles nuits !

LA BAIE D’ARGOUSIER

L’argousier est un arbuste épineux d’Europe et d’Asie, qui prolifère surtout dans les régions montagneuses (Himalaya, Alpes) et sur les hauts plateaux (Mongolie), où il peut atteindre cinq mètres de haut. Ses baies sont orangées, de forme sphérique, avec l’intérieur blanc. En Russie, la plante est surnommée l’ananas de Sibérie, tant pour sa richesse en vitamines que pour le goût acidulé des fruits. Même si les peuples des steppes asiatiques s’en servent comme aliment pour le bétail, les usages médicinaux de l’argousier sont connus depuis plus de mille ans. La baie d’argousier est, comme ses consoeurs super-fruits, riche en vitamines A, C, E, F et P, ainsi qu’en acides gras saturés et insaturés et en oligo-éléments (phosphore, fer, bore et calcium). Le fruit contient cinq fois plus de vitamine C que le kiwi et trente fois plus que l’orange ! Autant dire que vous tenez là l’arme secrète pour passer l’hiver loin des bobos de saison…

Quelles vertus ?

Les baies et les graines d’argousier sont un fortifiant naturel. En utilisation interne (ingestion), elles aident à lutter contre la fatigue, la grippe, les coups de froid, mais aussi l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires et coronariennes. La baie d’argousier possède également des vertus curatives pour les troubles digestifs et circulatoires, et les affections pulmonaires. En application externe (friction), elle combat l’eczéma, les brûlures, accélère la cicatrisation des plaies, prévient la chute des cheveux et les pellicules. Son utilisation cosmétique est de plus en plus répandue, depuis la découverte de ses effets cutanés positifs, notamment pour le ralentissement de la formation des rides.

Sous quelle forme la consommer ?

Les utilisations et l’administration des baies sont multiples et s’adaptent aux problèmes à soigner. L’huile d’argousier, à base de pépins ou de pulpe, très riche en vitamine E et en caroténoïde, est la forme la plus répandue. En application cutanée, elle soulage les blessures et, plus fort encore, elle a une action protectrice contre les radiations : les cosmonautes russes s’en enduisent en effet le corps pour limiter l’impact des radiations sur leur organisme ! En boisson, le jus des baies est utilisé pour combattre une baisse de régime, le stress ou aider une convalescence. En hiver, les confitures, gelées, compotes et sirops (à raison d’une cuillérée à café par jour) aident le corps à lutter contre la fatigue et se défendre contre la grippe, les ulcères et les gingivites. Pour les fans de décoction, il existe aussi des tisanes de feuilles et d’écorces d’argousier pour obtenir les mêmes effets. Dans l’argousier, comme dans le cochon, tout est bon !

LA SÈVE DE BOULEAU

Le bouleau, poétiquement appelé « arbre de la sagesse », s’étend dans les forêts des régions froides d’Eurasie, de nos contrées jusqu’en Chine. La sève est récoltée avant l’apparition des premières feuilles (février ou mars) : à l’aide d’une entaille dans l’arbre, on récupère le précieux liquide puis on rebouche cette ouverture pour éviter la pénétration de poussières et salissures, et parer ainsi à toute infection. Un arbre peut fournir facilement deux litres de sève par jour, et jusqu’à cinq litres pour un grand spécimen.

La sève est un liquide clair, semblable à l’eau, légèrement sucré. Elle fermente vite et doit pour cela être conservée au frigo. Cela dit, on peut obtenir un vin pétillant (style champagne), fort agréable à déguster ! On utilise la sève de bouleau en cuisine, sous forme de sirop, mais aussi en herboristerie comme amincissant, ou pour éliminer les parasites intestinaux et soulager les douleurs de l’arthrose. C’est également un excellent fortifiant osseux. Mais l’utilisation la plus courante reste la cure dépurative de printemps. La cure est idéale pour libérer le corps des toxines de l’hiver et, avec son action sur les reins, elle élimine les déchets organiques (acides uriques et cholestérol).

La sève de bouleau a la particularité de stimuler le système immunitaire via son action anti-inflammatoire : une aide non négligeable pour repousser les assauts de la grippe et du rhume !

Le top de la cure dépurative !

La cure est très facile à mettre en place et dure trois semaines à un mois. De plus, elle est fortifiante et régénère le corps car elle apporte quantité de minéraux essentiels (calcium, magnésium, potassium, sodium, phosphore, sélénium) et d’acides aminés (enzymes, flavonoïdes) : c’est sans doute la facilité et l’efficacité de la cure qui séduit de plus en plus chaque année. Concrètement, il suffit de consommer un grand verre de sève à jeun et un autre dans la journée. Mieux vaut se procurer de la sève fraîche (compter environ 80 € les trois litres) pour être sûr de consommer un produit sain et bon. Les magasins bio proposent souvent des achats groupés auprès de producteurs locaux, ce qui facilite la commande. Les adeptes vous diront que c’est bon, sans effet secondaire désagréable et terriblement efficace. Alors, lancez-vous dans votre première cure de sève de bouleau !

Plan de l'article :

Laisser un commentaire

+ 23 = 33