Adriana Karembeu “On ne s’habitue pas à la souffrance humaine »

Ambassadrice de charme de la Croix-Rouge Française depuis 1999, Adriana Karembeu est bien plus qu’une jolie femme. Elle nous raconte lors d’un interview en 2010, sa passion pour l’engagement humanitaire.

Adriana Karembeu Wallpaper

Femme de footballeur, mannequin doté des plus grandes jambes du monde… Adriana Karembeu aurait pu être une starlette comme les autres. Il n’en est rien ! La jeune femme cultive la générosité et le don de soi. Elle nous le prouve, en nous expliquant son engagement pour la Croix-Rouge.

Pourquoi avoir choisi de devenir ambassadrice de la Croix-Rouge Française ?

En 1999, l’association m’a contactée pour une action en lien avec le foot. Ainsi, avec David Ginola, j’ai fait une première campagne sur les mines antipersonnel. J’ai ensuite été sollicitée pour la formation aux gestes qui sauvent.

Pourquoi mettre votre notoriété au profit de cette association ?

C’est l’organisation humanitaire la plus grande du monde et j’ai l’honneur d’en faire partie ! J’ai envie de m’investir plus, au-delà de l’image.

Vous ne vous contentez donc pas de poser sur les photos !

Non, car je souhaite inciter la population à réagir sur des actions en France et dans le monde qui ne sont pas forcément mises en lumière par les médias. Il est important pour moi d’utiliser ce petit bout de notoriété pour une bonne cause.

Le choix de la Croix-Rouge n’est pas anodin : le domaine médical vous est familier…

A 18 ans, je voulais être médecin et j’ai débuté des études de médecine. Faire partie de la Croix- Rouge me permet ainsi de revenir à ma première passion et de rester dans ce milieu dans lequel je baigne depuis que je suis toute petite par ma mère, elle-même médecin, et ma grand-mère, infirmière dans un orphelinat. Plus jeune, je travaillais à ses côtés durant l’été.Aujourd’hui, il est important pour moi d’être utile.

Quel est votre rôle ?

Il est surtout dans la communication.Avant 1999, la Croix-Rouge n’avait pas l’habitude d’utiliser une personnalité pour promouvoir ses actions. Au fur et à mesure des 11 ans, nous nous sommes rendu compte que cela avait un impact, notam- ment auprès des jeunes et surtout lorsque cela passe par l’humour !

Comment se passe votre travail sur le terrain ?

Il est capital pour moi de savoir vraiment de quoi il s’agit, de connaître la réalité des 60 000 bénévoles. Je ne veux pas me contenter de ressortir le communiqué de presse aux journalistes ! Je pars donc parfois avec le SAMU dans les rues de Paris. J’apprends beaucoup !

En 11 ans, quelles sont les personnes, les images qui vous ont le plus touchées ?

Tout est touchant : on ne s’habitue pas à la souffrance humaine. C’est aussi douloureux car il n’y a pas qu’une seule poignée d’histoires terribles : on est entouré de malheur. N’oublions pas qu’il y a un million de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en France.Tout cela est difficile mais aussi très enrichissant.

L’apprentissage des gestes qui sauvent est au cœur de votre travail car nous sommes particulièrement en retard dans ce domaine en France…

Lorsque nous avons commencé la campagne, seuls 6 % des Français étaient formés aux premiers secours. Aujourd’hui, ce chiffre est de 46 % ! C’est une jolie réussite. Pourtant, nous sommes encore très loin derrière l’Allemagne ou les pays nordiques, où près de 90 % de la population est formée.

Vous êtes également engagée auprès d’une association slovaque. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Elle contribue à la lutte contre les violences domestiques, un véritable tabou dans les pays de l’Est. Ce problème concerne pourtant toutes les générations et tous les milieux sociaux. Il était pour moi important de m’investir pour cette cause.

Noël approche… Où allez-vous passer les fêtes avec votre mari ?

Comme nous voyageons beaucoup pour notre vie professionnelle, nous aimons faire des fêtes chez nous, en Slovaquie, avec toute la famille. Je dois dire que Noël est ma fête préférée, j’adore cette période de l’année ! Chez nous il y a beaucoup de neige. C’est un Noël parfait !

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